Démission d’Eugène Mba : Raymond Ndong Sima dit « ça ne passe pas »
Raymond Ndong Sima dit « ça ne passe pas ».
Auteur • Narcisse Mauny

La démission du maire de Libreville, Eugène Mba ne cesse d’alimenter le débat dans le milieu de la classe politique gabonaise. Si certains qualifient cet acte de courage et de probité moral, l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima dit « ça ne passe pas ».
Face à la démission dans la journée du 17 juin du maire de Libreville, Eugène Mba, l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima a aussitôt donné son point de vue sur son compte Facebook.
Accusé à tort ou à raison de détournements de fonds publics, Eugène Mba dit quitter son fauteuil pour préserver la cohésion au sein de son parti politique le PDG. Alors que l’ancien locataire de la primature s’attendait à une clarification de cette situation
« comme beaucoup, j’attendais un exposé clair des faits reprochés au maire, des preuves concrètes sur ces accusations qui fusent de partout depuis plusieurs semaines » a répondu Ndong Sima qui rajoute en disant « ce n’est pas une question de parti politique. C’est une question de principe. Qu’a-t-on fait dans cette affaire de présomption d’innocence? » s’est-il interrogé
Le candidat malheureux à la présidentielle 2016 poursuivi ses propos en dénonçant la cabale médiatique sur la personne d’Eugène Mba. Par la même occasion, Il a battu en brèche ce comportement
« a-t-on le droit de laminer comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, un citoyen, le premier de la ville en l’accusant ouvertement de vol sans ensuite apporter la preuve. A moins qu’il ne s’agisse d’un arrangement. Mais alors aurait-il pris la hauteur qu’il s’est donnée pour justifier sa démission ? non ça ne passe pas » a commenté l’ancien membre du gouvernement
Tout porte à croire, selon Raymond Ndong Sima que c’est une machination orchestrée contre l’édile de la capitale gabonaise visant à l’écarter. Remettant en cause l’absence des poursuites judiciaires
« ce qui est en trains de se jouer, c’est une certaine façon de faire fonctionner un démembrement de l’Etat, en poussant à la sortie un élu après l’avoir livré à la vindicte populaire. Mais alors, pourquoi ne pas avoir actionné le procureur de la République pour qu’il fasse la lumière sur les agissements décriés » a reproché l’ancien ministre de l’Agriculture qui a par ailleurs déploré avec amertume cette méthode
« pourquoi avoir fait fuité une information qui alimente juste la suspicion mais dont tout le monde attend les preuves ? des telles méthodes ne sont pas acceptables. Et, pour tout dire elles écœurent » conclut le natif de la province septentrionale du Woleu-Ntem